Le beurre: un aliment nourrissant pour toute la famille!
- anaispanneau
- 10 mai 2023
- 5 min de lecture

Chez nous c’est au printemps que nous mangeons le plus de beurre !
C’est au moment où l’herbe pousse le plus rapidement que le beurre est au top de sa qualité.
On le reconnais à sa belle couleur jaune d’or !
Chez nous on le croque tel quel, on le tartine sur du fromage (oui oui!) ou sur des fruits.
Nous revoyons encore "notre" bébé âgé de 9 mois , tout dégoulinant, la plaquette à la main, croquer le beurre à pleine bouche..
C'est une des première chose que nous cherchons quand nous arrivons dans un nouveau lieu (en 7 ans nous avons habité dans 4 régions différentes) : trouver le producteur ou la productrice qui fait le meilleur beurre du coin.
Il nous est même arrivé de congeler du beurre de printemps pour le ressortir au creux de l’hiver…
Pourquoi le beurre peut il être très bon pour la santé ?
Ce que nous retenons surtout c’est la quantité de bonnes graisses ainsi que la quantité de vitamines liposolubles que le beurre contient.
Les vitamines liposolubles potentialisent notre assimilation des minéraux (entre autre), elles sont difficiles à trouver dans le monde végétal en quantité suffisante et sous forme bio-disponible.
Nous retenons particulièrement que le beurre est une très bonne source de vitamine A et de Vitamine K2.
La Vitamine K2 est particulièrement importante dans l’assimilation du Calcium. La Vitamine A est essentielle pour le transport du fer dans l’organisme, pour l’assimilation du Calcium et du Zinc. Elle est essentielle pour le développement du fœtus (yeux, immunité..)
Le beurre de qualité peut donc être un aliment excellent pour les femmes enceintes, allaitantes, pour les enfants en croissance ou les parents dont le sommeil change !
Avoir un squelette et une mâchoire bien formée, avoir des dents fortes et sans caries demande suffisamment de vitamines liposolubles. Le beurre couplé à une source de vitamine D conséquente est une grande partie de la solution à bien des carences…
Et comme la plupart des gens sont carencés... soyez doux avec vous, mangez du beurre !
(pour les personnes très intolérantes aux produits laitiers, il est possible de faire du « beurre clarifié » ou « ghee », technique qui permet d’enlever la totalité de la caséine et du lactose du beurre).
Attention ! Le beurre peut être un « super-aliment » ou un aliment dangereux… Tout dépend le beurre que nous choisissons.
Comment choisir son beurre ?
Le beurre idéal serait produit à partir de lait cru.
La simple pasteurisation ou l’UHT (ultra haute température) modifient la structure du lait et le rendent plus ou moins toxique (selon le procédé et la température), l’appauvrissent et rendent les nutriments moins assimilables.
Le beurre idéal proviendrait d’une vache de race rustique en bonne santé.
La sélection de « l’animal laitier » a donné des aberrations telles que la prim’holstein (la vache noire et blanche bien connue) qui dans bien des cas ne peut plus mettre bas seule (parallèle à faire avec les naissances médicalisées chez les humains). En plus de ça, les analyses montrent par exemple que la caséine présente dans leur lait (initialementA2) a muté (en A1) et est devenue beaucoup moins tolérée par l’organisme humain jusqu’à jouer un rôle dans certaines maladies auto-immunes.
Le beurre idéal proviendrait de vaches pâturant exclusivement dans des prairies naturelles.
Les prairies cultivées sont souvent composées d’un seule espèce de plante engraissée à l’azote chimique et aux lisiers, elles sont labourées tous les tant d’années puis re-semées = peu de diversité, dans le champ, ajout de compléments alimentaires plus ou moins bons pour les vaches, détérioration progressive des sols, etc.
L’alimentation basée sur l’ensilage et les céréales (sans parler des antibiotiques et autres compléments) booste la production laitière, rend les vaches malades et crée un lait toxique.
Le beurre idéal provient d’une vache en pâturage tournant (mais pas n’importe lequel…)
La rotation de pâturage devrait être gérée de manière à ce que les prairies soient et restent dans un processus d’amélioration.
Les troupeaux sauvages pâturent de manière très groupée (protection contre les prédateurs) et très intensive. Leurs déplacements sont fortement influencés par l’activité de prédation. Ils ne repassent dans les mêmes endroits que bien longtemps après : les plantes ont le temps de repousser et de se diversifier, le sol de s’améliorer, les animaux ne remangent pas leur parasites.
Les prairies naturelles sauvages stockent ainsi énormément de carbone, d’où les renommées grandes prairies américaines qui enregistraient encore au début du siècle dernier des taux de MO hors du commun et qui ont permis à l’agriculture céréalière des records de production fut un temps...
Les rotations classiques compactent et appauvrissent doucement les sols, heureusement certains se sont inspirés des dynamiques des troupeaux sauvages. Nous pensons notamment à Alan Savory (holistic management) et Joe Salatin (polyface farm). Des approches comme le « pâturage dynamique » arrivent en France, la nouvelle génération d’éleveurs semble bien plus au courant aujourd’hui.
En résumé, le troupeau est dans un parc mobile suffisamment petit pour qu’il consomme la totalité de l’herbe sur place et piétine fortement le sol dans un temps le plus réduit possible.
Le parc est déplacé très souvent. Le troupeau repasse sur la parcelle quand les plantes ont totalement repoussées.
Certains ont poussé ce modèle jusqu’à faire pâturer différentes espèces complémentaires les unes après les autres, exemple : on fait passer des poules quelques jours après un troupeau de vaches, les bouses accueillant parasites intestinaux et autres larves d’insectes sont dispersées, les larves sont consommées pour des œufs de première qualité ! mais ça c’est un autre sujet…
Cet exemple est directement inspiré des troupeaux d’herbivores accompagnés de leurs « gardes-boeufs » ou autres oiseaux insectivores...
Le beurre idéal provient de vaches traitées avec vrai respect,
Nous disons « vrai » parce que nous ne parlons pas de ce faux respect réservé aux animaux ou aux enfants.
C’est le dilemme de l’« agriculture et de l’élevage, comment concilier contrôle de notre environnement et respect réel des êtres en tant qu’individu unique ?
L’homme de la révolution néolithique s’est éloigné de cette valeur et a plongé dans l’univers de la violence, nous en sommes le fruit, comment pouvons nous inverser cette tendance, y compris dans la relation avec les animaux dans un contexte d’élevage ?
Pour nous il est important de rencontrer les eleveur.se.s, d’aller voir le troupeau, d’aller caresser les animaux et de leur exprimer notre gratitude, de voir aussi leur pâture, leur nourriture, leur litière.. Mais également d’observer le lien entre les eleveur.se.s et les animaux et comment se passe le moment des mise bas ainsi que la gestion de l’allaitement des petits.
Le beurre idéal est saisonnier.
C’est au moment où l’herbe pousse le plus vite que les taux de Vitamines sont les plus importants : La Vitamine K2 teinte le beurre qui devient jaune voire très très jaune!
ici en climat tempéré c’est au printemps et parfois au début de l’été…
Les Parents Sauvages.

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